Mal des transports chez le chien : Tout comprendre et l’aider naturellement

Voyager avec votre chien peut être une belle aventure… sauf quand le trajet devient une véritable épreuve pour lui comme pour vous.

 

Le mal des transports est un problème fréquent chez de nombreux chiens, provoquant stress, inconfort et parfois même panique. Heureusement, il existe des solutions pour l’aider à mieux supporter les déplacements, notamment des remèdes naturels et des traitements doux qui respectent son bien-être.

 

 

Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le mal des transports chez le chien, ainsi que les meilleures options pour le soulager naturellement.

 

Qu’est-ce que le mal des transports chez le chien ?

 

 

Le mal des transports, aussi appelé cinétose, est un trouble qui survient lorsque le cerveau reçoit des signaux contradictoires sur le mouvement du corps. L’oreille interne perçoit le déplacement, mais les yeux voient un environnement fixe (par exemple, l’intérieur de la voiture). Chez l’humain, cela provoque la même sensation que le mal de mer. Chez le chien, cette discordance entre les perceptions entraîne souvent un inconfort marqué.

 

La cinétose est particulièrement fréquente chez :

• Les chiots et les jeunes chiens (leur oreille interne n’est pas encore totalement développée)
• Les chiens anxieux ou sensibles
• Les animaux qui ont déjà vécu une expérience négative en voiture

 

Le plus souvent, le mal des transports n’est pas dangereux en soi, mais il peut causer un stress important et dissuader le chien de voyager à l’avenir.

 

Quelles sont les causes du mal des transports ?

 

 

Le mal des transports chez le chien peut être lié à plusieurs facteurs, parfois combinés :

1. L’immaturité de l’appareil vestibulaire
   L’oreille interne, qui participe à l’équilibre, est encore en développement chez le chiot. C’est pourquoi de nombreux jeunes chiens deviennent nauséeux pendant les trajets. La plupart grandissent et se stabilisent, mais pas toujours.
   
   
2. Le stress et l’anxiété
   Le chien peut associer la voiture à une expérience désagréable (visite vétérinaire, bruit, sensation de perte de contrôle). L’anticipation d’un trajet peut alors suffire à déclencher la cinétose.
   
   
3. Les mouvements brusques et les vibrations
   Les virages serrés, les accélérations et les arrêts fréquents accentuent la sensation de désorientation.
   
   
4. La génétique et la sensibilité individuelle
   Certaines races ou certains individus sont plus sujets à l’anxiété et donc au mal des transports.
   
   
5. La durée et les conditions du trajet
   Un long voyage sans pause augmente le risque de malaise.

Quels sont les symptômes du mal des transports chez le chien ?

 

 

Les signes sont variables selon l’intensité et la sensibilité du chien. Voici les symptômes les plus fréquents :

• Salivation excessive : des cordons de salive peuvent apparaître au coin de la bouche.
• Bâillements répétés : signe de stress.
• Halètement important même si la température est normale.
• Léthargie : votre chien paraît épuisé et refuse de bouger.
• Agitation, pleurs, gémissements : il cherche à s’échapper.
• Tremblements : signe d’anxiété profonde.
• Nausées : certains chiens avalent leur salive plus souvent.
• Vomissements : l’un des symptômes les plus caractéristiques.
• Diarrhée ou mictions involontaires chez les chiens très stressés.

Il est important de ne pas minimiser ces signes, car l’inconfort peut s’amplifier au fil du temps et renforcer l’aversion pour la voiture.

 

Quels traitements conventionnels existent ?

 

 

Si le mal des transports est sévère, le vétérinaire peut recommander :

• Des médicaments antiémétiques
  Le plus courant est le maropitant, qui agit en bloquant le centre du vomissement. Ce traitement est efficace contre les nausées mais ne réduit pas toujours l’anxiété.
  
  
• Des anxiolytiques légers
  Ils permettent de détendre le chien mais nécessitent une prescription et peuvent provoquer de la somnolence.
  
  
• Des phéromones apaisantes
  Diffusées dans la voiture (spray ou collier), elles imitent les phéromones maternelles rassurantes.

 

Ces approches peuvent être efficaces, mais beaucoup de propriétaires hésitent à recourir à des médicaments chimiques en première intention. C’est pourquoi ils se tournent vers un remède naturel plus doux et sans effets secondaires.

 

Existe-t-il des remèdes naturels efficaces contre le mal des transports chez le chien ? 

 

 

De plus en plus de propriétaires choisissent un traitement naturel pour aider leur chien à supporter les trajets sans effets secondaires ni sédation excessive. Ces approches permettent de réduire l’inconfort, l’anxiété et les nausées tout en respectant la sensibilité émotionnelle de l’animal.

Voici les options naturelles les plus reconnues et comment les utiliser concrètement :

 

1. Le gingembre

Le gingembre est un remède naturel ancestral, réputé pour ses vertus anti-nausées et digestives. Il agit en régulant les contractions de l’estomac et en diminuant la sensation de vertige. De nombreux propriétaires l’utilisent pour apaiser les troubles digestifs liés au stress du transport.

 

Comment l’administrer ?

• Vous pouvez donner un petit morceau de gingembre frais râpé mélangé à un peu de nourriture 30 minutes avant le départ.
• Il existe aussi des gélules ou des friandises naturelles à base de gingembre spécialement dosées pour les animaux.

Attention à respecter la dose recommandée par votre vétérinaire ou par le fabricant du produit, car un excès peut provoquer un effet irritant.

Le gingembre est particulièrement apprécié car il agit rapidement et sans somnolence.

 

2. Les fleurs de Bach

Les fleurs de Bach sont des extraits floraux utilisés pour apaiser les émotions intenses et le stress. Elles sont idéales pour les chiens qui associent la voiture à un souvenir désagréable.

 

Comment les administrer ?

• Quelques gouttes peuvent être déposées directement dans la bouche, sur les gencives ou sur une friandise.
• Vous pouvez aussi les diluer dans un peu d’eau à donner juste avant le trajet.

Commencez l’administration quelques jours avant le départ pour un effet optimal.

Les mélanges spécifiques “voyage” sont formulés pour apporter sérénité et confiance.

 

3. L’homéopathie

L’homéopathie est un remède naturel particulièrement apprécié pour sa douceur et sa tolérance. Plusieurs souches homéopathiques sont recommandées pour le mal des transports :

• Cocculus indicus : contre les nausées et le vertige.
• Tabacum : si le chien devient pâle et hypersensible aux odeurs.
• Nux vomica : utile en cas de vomissements associés à l’anxiété.

 

Comment l’administrer ?

• Sous forme de granules à laisser fondre dans la gueule ou à dissoudre dans un peu d’eau.
• Certains produits homéopathiques sont proposés en spray buccal facile à utiliser.

Pour un effet optimal, donnez la première prise la veille du départ, puis une prise le matin du voyage et éventuellement une dose en cours de trajet si nécessaire.

L’homéopathie agit en douceur, sans accoutumance et sans effets secondaires.

 

4. Les plantes relaxantes

Certaines plantes possèdent des propriétés calmantes et peuvent aider à détendre le chien avant et pendant le voyage :

• La camomille : apaise l’anxiété légère et soutient la digestion.
• La passiflore : reconnue pour son effet sédatif doux.
• La valériane : utilisée pour calmer la nervosité.

 

Comment les administrer ?

• Sous forme de comprimés, gélules ou gouttes liquides.
• Il est préférable de commencer 2 à 3 jours avant le trajet pour favoriser un effet progressif.

Respectez toujours les doses recommandées et vérifiez que le produit est conçu spécifiquement pour les animaux.

Ces plantes sont souvent combinées dans des compléments alimentaires naturels.

 

5. L’habituation progressive

La désensibilisation est l’une des méthodes naturelles les plus efficaces à long terme, même si elle demande de la patience. Elle consiste à familiariser le chien avec la voiture de façon progressive et positive.

 

Comment procéder ?

• Faites-le monter dans la voiture moteur éteint. Récompensez-le avec des friandises et des caresses.
• Habituez-le à rester quelques minutes à l’intérieur, sans démarrer.
• Démarrez le moteur, mais sans rouler. Continuez à le récompenser.
• Passez à des trajets très courts (quelques minutes).
• Augmentez progressivement la durée et la distance.

Ces séances doivent rester courtes et positives, sans jamais forcer le chien.

L’habituation progressive peut être associée à un remède naturel pour renforcer le sentiment de sécurité et limiter les réactions physiques.

 

Conseil pratique

Vous pouvez combiner plusieurs approches naturelles (par exemple un spray homéopathique et un peu de gingembre) si votre vétérinaire confirme leur compatibilité.